Pythies & autres Mages

Ω

     
       
             

« Je n'ai jamais abandonné une part de sauvagerie dans mon processus créateur. Il y a comme une oscillation incessante du chaos à l'ordre. Comme la lutte biblique de Jacob avec l'Ange. Du sublime méditatoire en suspension dans la grande vacuité visitée, et la furie, parfois, du geste qui accouche toute la violence de ce monde.

Quoi que je fasse, j'entre en transe lorsque je travaille, comme au sein d'une incantation rituelle, reconnaissable mais inconnue dans le fil courant de la vie continuelle. Succession de fulgurantes et d'instants primitifs se conjuguent et se mélangent : - la dimension est autre - ... l'espace devient forme et la respire prend un poids dense...

Ce que je laisse après l'expire du faire, ces veilleurs, ces « présences », ces états de figures à la face si sereine sont peut-être des représentants d'Anges déchus de l'ordre de la grande horloge cosmique. Figures et traces de la puissance inqualifiable en l'humain incarné des cosmogonies primordiales et oubliées, comme passées dans le chant de la purification inspirée du feu de l'éther. 

« Il faut beaucoup de chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse. »

Je citerai encore et toujours, Friedrich Wilhem Nietzsche (1844-1900) pour illustrer mon propos. 

JMS 3 juin 2015