Jean-Michel Solvès

 Né en 1955 à Paris, vit et travaille sur la planète Terre. Le béton, le bronze, la fonte de fer, la terre sont ses matériaux privilégiés pour ébranler le peuple de son atelier. Les empreintes de goudron sur bâches peintes véhiculent les traces mémorielles de son voyage initiatique, entrepris dans les profondeurs, dans une plénitude ontologique. Figures aux visages indifférenciés, figés dans leur concentration hiératique et solennelle se bouscule un peuple où le souffle murmure le silence et les bribes de mémoire de l’inconscient collectif. « Chariots », « Territoires » « Scribs », « Druids », « Malkuth », « Mémoires », « Pôles », « Prêtresses », « Moïra », « Offrandes », « Mages », « Avanantha », sont les rivages où sont apparus ces peuples incarnés.

Après le temps des « Samouraïs du Silence » des «Chamanns», où l’intensité de la figure a éliminé sa rugosité, le dialogue intérieur resté constant dans sa syntaxe diastole/systole avec l’invisible, est venu celui des « Suaires », « Le Rouge » qui aujourd'hui se regroupe sous le vocable de « Demeures » .

Le but essentiel de cet artiste est de laisser frémir les palpitations indicibles dans le profond du coeur de l’univers au sein de son oeuvre. NW 2014

Ce que Jean Michel dit sur Solvès : 

En mars 2001, une analyse de sang a révélé que j'étais atteint de polyarthrite rhumatoïde.

Après des mois de douleurs inexpliquées, le voile s'était baissé sur une réalité de plomb. En 2003, je passai 10 jours quasi paralysé. Durant 10 années avec mon médecin traitant, acupuncteur et homéopathe, le Pr Olivier Meyer de l'Hôpital Bichat de Paris, le Dr Cyril Perrier de la Polyclinique Atlantique de Saint Herblain, le Dr Christian Couturier de Trappes et d'autres thérapeutes en médecines alternatives, dont la liste est longue, nous avons soigné, ré-axé mon être en entier, posé deux prothèses globales des genoux puis deux prothèses de poignet. En 2005, j'ai découvert la pratique du Taï Ji Quan. Avec cette pratique, ces soins et un travail de revitalisation effectués chaque jour, nous sommes parvenus à "stabiliser" cette affection redoutable.

La courbe de mon œuvre porte sans aucun doute en son sein, cette part de cadeau de "conscientisation" et sa vérité sur la souffrance.

Diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris en 1983, commence à exposer en 1977...